Publication évoquant L.Simon : « L’Appel du large » par Martin Boyer, arrière petit-fils du peintre

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« L’Appel du large » par Martin Boyer, arrière petit-fils de Lucien Simon

Un livre est paru cet été, « L’Appel du large » par Martin Boyer, arrière petit-fils de Lucien Simon et président de l’association Lucien Simon, avec une couverture tirée d’une oeuvre de Lucien Simon « Paysage marin de la pointe de Sainte Marine » en un détail évoquant le départ vers le large d’une flottille de bateaux de pêche. Ce recueil rassemble des récits d’aventures maritimes et de grandes traversées océaniques vécues par des membres de la famille de l’auteur, dont Lucien Simon au cours de plusieurs siècles.

Un chapitre est consacré à Lucien Simon :

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Extrait :

1922 – Lucien Simon

Je ne savais pas non plus qu’en 1922, Lucien Simon, mon arrière-grand-père paternel, traversa l’Atlantique, à bord du France, invité à participer au prestigieux jury du Salon international du Carnegie Art Institute, à Pittsburgh en Pennsylvanie. (Lancé en 1912, le France est le plus grand et le plus luxueux des paquebots français, et le seul doté de quatre cheminées.)

Déjà en 1905, le Carnegie Art Institute, de Pittsburgh, en Pennsylvanie occidentale, avait exposé certaines de ses toiles, dont l’admirable « Soirée dans l’atelier » qui fut immédiatement acquise par le musée. En 1912, Lucien Simon avait été choisi pour faire partie du jury prestigieux du Carnegie…

En 1913, le Carnegie Art Institute décida d’organiser une exposition personnelle entièrement consacrée au peintre Lucien Simon, alors au faîte de sa renommée internationale, et très apprécié des amateurs d’outre-Atlantique. Les 24 toiles du maître traversèrent l’Atlantique en bateau. L’exposition eut un grand succès, et toutes les toiles présentées furent acquises par des collectionneurs publics et privés. Par le jeu des legs, donations ou ventes, la plupart de ces œuvres se retrouvent aujourd’hui dans les plus grands musées américains, et contribuent ainsi au rayonnement de l’artiste, et de la France.

On peut les admirer notamment dans les musées de Chicago, Philadelphie, Pittsburgh, Detroit, Brooklyn, Boston, et dans des collections privées comme celles d’Iris & Gerald Cantor, en Californie du Sud et à New York, et de Piper McDonald Evans à San Francisco.

Une toile importante a disparu, intitulée Les Amis, qui brûla en 1904, dans un accident de chemin de fer, entre Pittsburgh et Chicago. Une œuvre majeure, « Soirée à l’Atelier », aurait échappé de justesse à l’anéantissement des tours jumelles du World Trade Center à New York, le 11 septembre 2001. Ma longue enquête pour la localiser vient d’aboutir et confirme heureusement sa présence en 2014 dans une collection privée à New York.