Les élèves de Lucien Simon

La liste ci-dessous regroupe ceux des artistes, ayant été admis aux Beaux Arts ou aux académies indépendantes, élèves sur plusieurs années, ou auditeurs libres, que nous avons pu identifier, et qui fréquentèrent les ateliers successifs de Lucien Simon, avec les lieux et dates de l’enseignement reçu quand ils ont pu être précisés, sous toutes réserves, des omissions/erreurs étant toujours possibles, et à compléter (notamment par les lecteurs avertis de ces pages…que nous remercions par avance*).

Ceux de ses élèves qui ont évoqué leurs années d’apprentissage, ont en commun une profonde estime pour celui qu’ils ont appelé leur maître. Certains d’entre eux ont eu la chance de bien le connaître, d’autres ont eu aussi l’opportunité d’apprendre des notions complémentaires auprès de plusieurs maîtres. Ces grands professeurs contemporains se connaissaient entre eux et parfois conseillaient à leurs élèves des expériences différentes. Ainsi de nombreux élèves ci-dessous mentionnent dans leurs écrits, mémoires et autres correspondances, avoir fréquenté les ateliers de plusieurs maîtres outre Lucien Simon, tels que René Ménard, Jacques-Emile Blanche, Maurice Denis, René Prinet, Jean-Paul Laurens.

Liste mise à jour en mars 2021

Elèves Lucien Simon

Abréviations utilisées : ENSBA : Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts ; Académies : Julian, Colarossi, de la Grande Chaumière ; GFN : Groupe des Forces Nouvelles.

*Ci-dessous les dernières découvertes d’élèves

Tito Salas, 1887-1974, Vénézuélien, élève de Lucien Simon

Annick Fleitour, journaliste, nous fait l’honneur de nous communiquer le très bel article qu’elle a rédigé sur Tito Salas pour Bretagne Magazine 

Tito Salas

(1887-1974) 

jeune élève vénézuélien de Lucien Simon

Grâce à une bourse de l’état vénézuélien, le jeune Tito Salas, âgé de dix-sept ans, quitte son Caracas natal et débarque à Paris en 1905 pour y suivre un enseignement artistique. Il fréquente l’Académie Julian et La Grande Chaumière et a pour professeurs Prinet, Courtois et Simon. Dans la correspondance qu’il adresse à sa famille (qui a été publiée en février 1909 par le journal La Alborada), le tout jeune homme relate à sa famille, par le menu, son séjour à Paris. D’abondantes mentions concernant Lucien Simon émaillent les nombreuses lettres de Tito et traduisent le respect de l’élève pour celui qu’il considère comme son maître. Tito Salas se laisse convaincre par Lucien Simon de suivre une « académie » d’été à Loctudy en Pays bigouden, où « chaque semaine Simon corrige les figures de plein air et Dauchez les paysages. » Durant ce séjour, Salas engrange croquis et pochades pour un tableau qu’il travaillera l’hiver suivant dans son atelier parisien et présentera au Salon de 1906. Cette toile, Embarcas de papas (Embarquement des pommes de terre), remarquée par la critique, lance véritablement la carrière de l’artiste qui deviendra quelques années plus tard un peintre majeur du Venezuela. Parmi ses toiles bretonnes, la filiation avec Lucien Simon est évidente. Toute sa vie durant, l’artiste latino-américain gardera un contact épistolaire avec son maître et lui rendra visite au moins à deux reprises en Bretagne et à Paris.

Article Bretagne Magazine- Annick Fleitour

Gyula Czimra, 1901-1966, Hongrois, élève de Lucien Simon

Anna Kopocsy, Historienne d’art Hongroise, nous a fait découvrir Gyula Czimra et nous a transmis une biographie du peintre.

Budapest, 1901-Budapest, 1966

Pendant les années où il travailla comme dessinateur industriel, au milieu des années 1910, il suivit les cours de dessin du soir de l’Ecole des Arts appliqués. En 1923, il se rendit à Paris où il fut l’élève de Lucien Simon à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (1924-25). En 1924 il travailla avec Jenő Paizs Goebel à Barbizon. Grâce au succès de son exposition à Paris (Galerie du Zodiaque, 1926), il passa encore deux ans (avec interruptions) dans la capitale française. Après son retour au pays, il travailla à la colonie d’artistes de Szentendre tous les étés entre 1929 et 1932. A côté de ses sculptures sur bois créées à cette époque, sa peinture se caractérisa également par un monde de couleurs expressif qui reflète l’influence de l’exposition de Gauguin à Bâle et par un type de représentation décorative à plan horizontal. Après son mariage, il s’installa à Rakoshegy, un des arrondissements périphériques de Budapest (1934). Son attention se porta de plus en plus sur son environnement immédiat, le microcosme de l’intérieur, qui, après 1945, devint presque le thème exclusif de sa peinture.

I have copy this CV from this trilingual book: Barbizon francia és magyar ecsettel. Szentendre 2007.

https://library.hungaricana.hu/hu/view/MEGY_PEST_Katalogus_05_barbizon/?pg=0&layout=s


Agagnehu Engida, 1904-1947, Ethiopien, élève de Lucien Simon

Lola Mirti prépare un projet de thèse sur la formation artistique en Ethiopie : de la circulation de quelques peintres en Europe jusqu’à l’établissement de l’école des Beaux-Arts d’Addis-Abeba (1889-1974).

En voici sa présentation:

 
Agagnehu Engida, originaire du nord de l’Ethiopie, a été envoyé en 1926 à Paris à la demande d’Haïlé Sélassié Ier, dernier empereur du pays, pour poursuivre sa formation de peintre.
Refusé dans un premier temps à l’École des Beaux-Arts de Paris, il entre ensuite à l’Académie de la Grande Chaumière, en même temps qu’il suit des cours du soir à l’atelier des Beaux-Arts de Montparnasse. Un an plus tard, il tente une seconde fois le concours des Beaux-Arts de Paris après avoir été en classe préparatoire à l’Académie Julian ; il réussit cette fois-ci. Mais alors qu’il est en deuxième année de classe, le jeune peintre est contraint de rentrer en Ethiopie sur ordre de l’empereur. A son retour, il est chargé de nombreuses commandes impériales à commencer par les peintures murales du Parlement d’Addis-Abeba (capitale du pays). Par ailleurs, Agagnehu Engida a été un informateur de Marcel Griaule en France et en Ethiopie, dans le cadre de plusieurs missions ethnographiques, dont celle de Dakar-Djibouti (1931-1933). Il a également dessiné les timbres de la poste éthiopienne et les costumes de l’armée dans les années 1930.
 
 
Bien que peu d’œuvres de ce peintre subsistent à ce jour, il est considéré comme l’un des peintres importants de l’histoire de la peinture éthiopienne, notamment pour son introduction à la modernité et au réalisme académique. Trois peintures sont connues actuellement, son autoportrait ainsi que le portrait d’une femme inconnue, conservées au Musée National d’Ethiopie, et un second portrait d’une femme elle aussi inconnue, découvert en 2009 dans une collection particulière aux Etats-Unis. L’un des enjeux de ma recherche sera justement de localiser d’autres œuvres et d’établir, si possible, un catalogue raisonné. 
 
Si vous souhaitez en savoir plus, voici quelques notices complémentaires : 
– un article publié en novembre 1931 dans le journal « Le Courrier d’Ethiopie », introduit Agagnehu Engida dans le cadre d’une exposition organisée à Addis-Abeba (voir la colonne « Le premier prix du portrait au Salon des Artistes amateurs) : Le Courrier d’Éthiopie : journal d’informations hebdomadaire, renseignements commerciaux du carrefour de la mer Rouge, Éthiopie & pays limitrophes… | 1931-11-20 | Gallica (bnf.fr)
– une courte biographie en anglais publiée récemment, pp.112-114 : Dictionary of African Biography – Emmanuel Kwaku Akyeampong, Henry Louis Gates – Google Livres

 

Roger-François Masson, un des élèves de Lucien Simon

Nous vous livrons ici le témoignage direct de Gérard Masson, fils de Roger-François Masson, peintre, qui a été l’élève de Lucien SIMON aux Beaux-Arts à Paris.

« En ce qui concerne la relation entre mon père et Le Maître Lucien Simon voici ce que je peux en dire :

« Suite à ses rencontres et sa relation épistolaire* avec Jacques-Emile Blanche, ce dernier le présenta à Lucien Simon qui l’admit dans son atelier des Beaux-Arts de Paris comme élève libre. Il y bénéficia de l’enseignement du Maître** et s’y fit bon nombre d’amis dont pour lui, le meilleur et le plus fidèle fut Lucien Fontanarosa***. Il fut ensuite admis comme élève à part entière de l’école des Beaux-Arts de Paris. »

J’aurais du mal à faire un résumé plus court.

* : plusieurs lettres l’attestent dont une du 29-12-1935« Mon cher enfant……. votre admission à l’atelier de M. Lucien Simon puis de M. Sabatté qui lui succèdera bientôt…… ».

** : Mon père ne tarit jamais d’éloges envers Lucien Simon qui l’encouragea souvent ; ses rapports avec son successeur furent bien moins chaleureux.

*** : A titre personnel, j’ai visité (en partie) l’école Polytechnique (à Paris) avec Lucien Fontanarosa qui n’avait pas vu mon père depuis un certain temps, me demanda de ses nouvelles et me confirma les bonnes « relations » qu’ils avaient au sein de l’atelier de Lucien Simon.

Gérard Masson »

www.rogerfrançoismasson.com

Gérard Masson a publié un livre sur son père, « Itinéraire impressionniste de Roger-François Masson », aux Editions Hugues de Chivré

TAB-DIA-0765″00651″ »25F »Quimper: »La Cathédrale de Quimper. »(l’église de Quimper(avec une seule flèche!))paysage »bleu clair »**** »personne debout » »personne debout »(1+2)+2+2+nombreuxbadaud*huiletoile »1963″Quimper*Cornouaille*FinistèreBretagneBretagneCornouaillemonumentéglisevillescène de rue**l’église


Georges Rohner, un des élèves de Lucien Simon

EXPOSITION, 19 OCTOBRE 2011 – 16 JANVIER 2012, AU MUSÉE DE LA MARINE À PARIS


Georges ROHNER, Les pêcheurs II, 1935 © photo Philippe Virapin / ADAGP Paris 2011

Georges ROHNER, Les pêcheurs II, 1935 © photo Philippe Virapin / ADAGP Paris 2011

Cette exposition intitulée « Georges Rohner et la Guadeloupe 1934-1936 » , qui a commencé le mercredi 19 octobre 2011, s’est terminée le lundi 16 janvier 2012. Elle était proposée par la ville de Basse-Terre -Maison du patrimoine et de l’architecture- et la Direction des affaires culturelles de Guadeloupe dans le cadre de l’année des Outre-mer. Elle a été accueillie place du Trocadéro, au Musée de la Marine à Paris.

Voir le site de l’exposition

« … Admis en 1929 comme élève libre à l’atelier de Lucien Simon, il y bénéficie d’un apprentissage d’une grande liberté d’expression. Avec quelques compagnons d’atelier unis par le même attachement à la peinture classique, Humblot, Despierre, Lasne…, il contribue à la création du groupe « Forces nouvelles » qui prône un retour à une simplicité synthétique, à la rigueur, au dessin et au modelé, en réaction contre l’abstraction. Tout en défendant le renouveau de la figuration, leur peinture se veut ré-interprétation de la réalité…. » 

(Extrait du dossier de presse © Sylvie David-Rivérieulx, Musée national de la Marine)

Comme Lucien Simon nommé en 1934, peintre de la marine, Georges Rohner, très jeune a été attiré par la lumière océanique, ici en Guadeloupe où il semble ne pas avoir oublié les leçons de composition et de hiérarchie picturale de composition entre groupes de personnages au travail et paysages en arrière-plan que lui a probablement enseigné Lucien Simon.

Toutes informations sur ses débuts et son rapport à l’enseignement de Lucien Simon sont les bienvenus sur contact@luciensimon.fr.